2,9 millions de personnes ont manifesté, ce 23 septembre, contre le projet gouvernemental de réforme des retraites. Une fois de plus, la CFDT s’était mobilisée en nombre.
« Pari gagné ! », a déclaré François Chérèque, en tête du cortège parisien, rassemblé derrière une banderole « Retraites, emplois, salaires, un enjeu de société ». L’ampleur de la mobilisation a témoigné, une fois de plus, du soutien de la population à la démarche de l’intersyndicale. Si le nombre de grévistes était légèrement en baisse – les tensions sur le pouvoir d’achat rendent difficiles deux journées de salaire en moins dans un même mois –, le nombre de manifestants était à la hausse. 2,9 millions de personnes ont foulé les rues de quelque 230 villes pour dire leur refus des injustices portées par le projet gouvernemental de réforme des retraites : les carrières longues, la pénibilité, les polypensionnés, les carrières précaires et la situation spécifique des femmes.
CFDT en nombre
Comme lors de la précédente journée du 7 septembre, les cortèges CFDT étaient particulièrement fournis. Militants, adhérents et sympathisants des Services, de la Chimie-énergie, de l’éducation, de la métallurgie, du bâtiment avaient revêtus les chasubles, ponchos ou T-shirt, en fonction de la météo et ont fait entendre leur voix aux cris de « Une retraite juste, juste un droit ! ».
Pour François Chérèque , le message de cette nouvelle mobilisation est clair : « Le pari du gouvernement d’un affaiblissement du mouvement est perdu. » Gageons que les sénateurs ne pourront avoir été sourds aux échos de la manifestation parisienne, dont le cortège est passé devant le jardin du Luxembourg, qui abrite le Sénat, déployant une banderole : « Mesdames et Messieurs les sénateurs, ne votez pas cette réforme injuste ». Parce que la balle est désormais dans leur camp, l’intersyndicale compte bien maintenir la pression. Une réunion est prévue ce 24 septembre pour décider des suites à donner à la mobilisation.