Le             service après-vente mensonger du gouvernement
 
Pendant le débat           parlementaire sur la réforme des retraites, le gouvernement a           tenté de vendre ses décisions à grands coups de publicité           tendancieuse. Aujourd’hui, son service après-vente récidive           par écrit et sur les ondes.
Parmi les             inexactitudes avancées, les outils gouvernementaux assurent             « rétablir l’équilibre des régimes de retraite en 2018 et               sauver notre système par répartition ».
Faux ! L’équilibre           présenté ne tient pas compte des transferts de dépenses qui vont s’opérer – du fait de la réforme – sur les comptes de           l’assurance-chômage et de l’assurance maladie. Rien que pour           l’assurance-chômage, on prévoit 1,7 milliard d’euros de           dépenses d’indemnisation supplémentaires d’ici 2018. Et la           réforme creuse le déficit au-delà de 2018 en           dilapidant le Fonds de réserve des retraites, prévu pour faire           face au pic démographique du papy-boom à partir de 2020.
La propagande             gouvernementale dit aussi « maintenir le niveau des               pensions pour les retraités actuels et futurs ».
Là encore, c’est Faux ! La réforme se traduit par plus d’injustice pour les           uns et une baisse de pension pour les autres. Ainsi pour             les salariés en emploi, le recul de l’âge de départ à la           retraite à 62 ans signifie que l’effort à fournir pour obtenir           un niveau de pension identique augmente considérablement (deux           ans) et de manière très inégalitaire, au détriment des           salariés qui commencent à travailler jeunes. Celui qui           commence à travailler à 18 ans devra désormais cotiser 44 ans           tandis que celui qui débute à 21 ans devra cotiser 41 ans. Pour             les salariés au chômage, malades ou invalides, le recul           de l’âge de départ à la retraite se traduira par une baisse du           montant de leur pension, les périodes non travaillées étant           mal prises en compte.
Les autres           affirmations de cette publicité gouvernementale sont toutes           contestables, reposant soit sur des mensonges avérés ou par           omission, soit sur des approximations.
Constatant qu’il a           perdu la bataille de l’opinion, le gouvernement se livre,             sous couvert d’outils d’information, à une véritable             propagande mensongère.”
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Communiqué de presse n°73 de             Jean-Louis Malys, secrétaire national