Mois : mai 2010

C3 version +, la CFDT dit non !

En réponse au message du Secrétaire Général du Cirad du 10 mai 2010 intitulé “Retour C3” évoquant une possible extension de C3 aux projets scientifiques non comptabilisés financièrement par le Cirad, la CFDT rappelle qu’un accord a été signé et que cet outil de gestion des temps ne peut concerner que les conventions. Le Comité d’entreprise avait été consulté sur la mise en place de C3 et de ses prédécesseurs et toutes les organisations syndicales s’étaient opposées à l’extension de cette procédure aux autres activités de l’établissement.

La CFDT confirme son opposition totale à la généralisation du suivi des temps à l’ensemble des activités hors convention.

Une prime de 1000 € environ

Information CFDT:

Une partie des bénéfices de l’année du Cirad sera distribuée comme prime d’intéressement aux agents. Cela devrait correspondre à environ 1000 €  par agent, versés en Juin / Juillet.

La CFDT du Cirad se félicite de ce genre d’information qui renforce le pouvoir d’achat des salariés du Cirad, surtout quand la masse salariale du Cirad est soumise aux contraintes ministérielles, mais nous regrettons cependant la mise en place de ce genre de rémunération, non soumise aux cotisations sociales, qui fragilise petit à petit l’ensemble de notre système social.

Brèves du Conseil syndical du 04 mai 2010

Ces brèves sont un résumé public du compte rendu du conseil syndical du 04 mai 2010. Les adhérents CFDT ont accès à l’intégralité du compte-rendu en cliquant ici (même mot de passe que cfdt.fr voir CFDT Magazine ou Syndicalisme hebdo)

Congé syndical

Tous les salariés  peuvent bénéficier d’un congé de formation syndicale leur permettant de participer à des formations organisées par des syndicats.  La section CFDT du Cirad invite ses adhérents à participer activement aux différentes formations qui sont mises en place par les instances CFDT (national, fédération, régional) pour conforter leur action militante, notamment dans les instances où ils ont un mandat (CE, DP, CHSCT etc…)

Contact : Jean-Michel Vassal

Élections CHS-CT de Montpellier

Le CHSCT de Montpellier vient d’être renouvelé le 4 mai 2010 pour un mandat de deux ans.  La CFDT et la CGT ont fait front commun pour faire élire les 9 représentants du personnel qui y siégeront :  Quatre « anciens » : Jean-Michel Méot, Hélène Quinonero,  Véronique Napoléon, Didier Morin et cinq nouveaux : Fabienne Montes, Marguerite Rodier-Goud, Laurence Blondin, Philippe Francalanci, Serge Sabadie. Notons que le CHSCT de Montpellier est la première et seule instance du Cirad  constituée majoritairement de femmes !!!!!

La CFDT souhaite que l’action de cette instance soit  renforcée. Pour cela, la CFDT nommera Claire Chevassus Rosset comme  représentante syndicale au CHS-CT Elle  sera présente à toutes les réunions du CHS-CT.

Contact : Serge Sabadie

Local syndical Montpellier

Les discussions avec la Direction Régionale sont en cours pour l’attribution de locaux aux 4 syndicats représentatifs, droit fondamental du travail.

La CFDT a formulé une proposition qui permettrait au Cirad de respecter le code du travail sur ce point. Ceci étant dit, si le problème de locaux syndicaux se solutionne à Lavalette, celui-ci reste entier à Baillarguet où il n’y a pas de salle de réunion syndicale.

Contact : Denis Montange

Prévention

Une question a été soulevée par un agent auprès d’un DP : le contrat complémentaire santé – prévoyance comporterait un délai de carence de 6 mois sur la partie Santé. La CFDT doit se renseigner sur ce délai de carence car nous n’en avons pas connaissance.

Contact : Jean-Michel Vassal

Autre question posée: est-ce que les retraités gardent la couverture prévoyance lorsqu’ils conservent la complémentaire  Gras Savoye lors de leur départ en retraite
Réponse : Non, les retraités ne gardent que la couverture santé.

Une question est posée sur le régime optionnel proposé par l’expert mandaté dans le cadre de la négociation sur le futur cahier des charges de la complémentaire santé prévoyance. Denis Montange  explique le concept de régime optionnel et informe les présents que les syndicats ont rejeté cette proposition de régime optionnel.

Contact : Denis Montange

Conseil d’administration

Le CA du CIRAD s’est réuni le 3 mai 2010. Il a approuvé les comptes 2009 du CIRAD. Le décret modificatif sur l’organisation du Cirad et visant à créer un poste de PDG n’est toujours pas paru ; par conséquent, la nomination du DG en tant que PDG n’était pas à l’ordre du jour de ce CA.  M. Debré reste pour l’instant Président du conseil d’administration du Cirad. Le CA a donné son quitus sur les comptes 2009 du CIRAD. D’importantes provisions existent pour les retraites et les seniors.

Une partie des bénéfices de l’année sera distribuée comme prime d’intéressement aux agents. Cela devrait correspondre à environ 1000 €  par agent versés en Juin / Juillet.

Tous les indicateurs sur  la modulation de la prime d’intéressement sont au vert sauf celui  relatif au nombre d’entretiens annuels.

Comité d’éthique : 2 dossiers traités sur la sécurité alimentaire et sur les biocarburants. Il s’agit d’avis trop généraux.

Contact : Martine Antona qui prépare un CR CFDT à diffuser tout Cirad.

Autres informations :

Bilan social 2009 :

La DG  a transmis au  CE et aux OS le projet de bilan social 2009, cela représente 62 fichiers Excel, certains avec plusieurs onglets !  Si vous vous sentez d’attaque, n’hésitez pas, le prochain CE qui va étudier ces données, se tiendra les 16 et 17 Juin.

Fusion des conventions Dom et métropole

Les syndicats et la CDS de la Réunion demandent une expertise juridique  pour déterminer les intérêts et les  éventuels dangers de la fusion des 2 conventions DOM et métropole. Les Antilles aimeraient que l’expertise présente les différences existant avec les conditions de salaire des agents de l’Inra dans les DOMs. Serge Sabadie propose que le CE étende la mission de l’expert à l’aspect économique en plus du juridique vis – à – vis de la convention Inra. Il faudrait avoir la même expertise qui a été faite il y a quelques années entre conditions Inra et Cirad en métropole

Expatriation

A. Derevier (DREI) est chargé par la DG d’analyser l’expatriation (mais aussi les missions de courte et longue durée) et leur impact sur la présence / visibilité du Cirad au Sud. Il y a des propositions à faire.

Allocataires de recherche

Le CE est chargé du suivi de  l’accord signé en 2009 notamment du le nombre d’allocataires de recherche dans les DOM et étranger. Il est prévu de passer à  30% des AR.

Divers

Vu qu’il y a le nouveau site CFDT Cirad, M. Antona propose de  revoir la plateforme CFDT pour cet été.

Excellente idée approuvée par tout le monde, qui s’en charge ? Comment on procède ?  C’est un travail long à planifier rapidement.

Election des membres du CHSCT du Cirad de Montpellier

La CFDT a participé à l’élection des futurs membres du CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail) du Cirad de Montpellier.

Les missions du CHSCT:

Cette instance a comme mission :

  • de contribuer à la protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des salariés de l’établissement et de ceux mis à sa disposition par une entreprise extérieure ;
  • de contribuer à l’amélioration des conditions de travail, notamment en vue de faciliter l’accès des femmes à tous les emplois et de répondre aux problèmes liés à la maternité ;
  • de veiller à l’observation des prescriptions législatives et réglementaires prises en ces matières.
    .

Sont élus:

  • Laurence Blondin
  • Philippe Francalanci
  • Jean-Michel Méot
  • Fabienne Montes
  • Didier Morin
  • Véronique Napoléon
  • Hélène Quinonéro
  • Marguerite Rodier-Goud
  • Serge Sabadie

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La CFDT se félicite du résultat de cette élection. N’hésitez pas à contacter l’un des élus pour discuter des sujets dont cette instance est en charge.

Un peu d’histoire – le 1er mai

Journée de 8 heures et Fête du Travail

Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures. Le souvenir de cette journée amène les Européens, quelques années plus tard, à instituer la Fête du Travail.

Au cours du IVe congrès de l’American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s’étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entamaient ce  jour-là leur année comptable.

Arrive le 1er mai 1886.

Beaucoup de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder. Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C’est alors qu’une bombe explose devant les forces  de l’ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police. Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à  perpétuité.

Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines.

1er mai - 8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de  sommeil
1er mai - 8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de sommeil

Stèle vengeresse

Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, Augustin Spies : “Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui”

Manifester pour la journée de 8 heures

Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l’Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française.
Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé). Jusque-là, il est habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n’a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu’il sera “organisé une grande manifestation à  date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les  autres résolutions du congrès. Attendu qu’une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l’AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation”.

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée. Avec le drame de Fourmies, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens. Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai. L’horizon paraît s’éclaircir après la  première guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 “l’adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de  quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n’a pas encore été obtenue” ! Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la  revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l’occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l’autorité de Lénine, décide en 1920 de  faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d’autres pays…

L’Allemagne nazie va encore plus loin ! Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l’imitera sous l’Occupation, en… 1941.

Le 1er mai en France

En France, dès 1890, les  manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales :  travail, sommeil, loisirs. Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île de France,  emplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge.

Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et  fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée. Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux  jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste  Léon Blum.

C’est pendant l’occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et  devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s’agit d’un ancien dirigeant de l’aile socialiste de  la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.

À cette occasion, la radio officielle  ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd’hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !

En avril 1947, la  mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé… mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n’est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail

Cette appellation n’est que coutumière…

Source: CFDT INFO 34 “Bulletin de l’Union Départementale CFDT”