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Quelques priorités d’actions vues par la section CFDT du Cirad

La CFDT du Cirad souhaite que les sujets suivants soient rapidement discutés et fassent l’objet de décisions et actions de la part de la Direction Générale.

Outre les Négociations Annuelles Obligatoires qui n’ont toujours pas commencé, la CFDT s’inquiète de l’érosion du pouvoir d’achat malgré les discours optimistes de la Direction Générale. Les négociations sur la mise en place d’une convention unique sont toujours au point mort. En plus de la perte régulière d’emplois, la CFDT se préoccupe du vieillissement de la population Cirad sans qu’une stratégie de l’emploi et du renouvellement des compétences n’émerge des commissions ad-hoc. La CFDT s’inquiète depuis un certain temps du peu de considération de la direction pour un vrai dialogue social : l’accord Égalité professionnelle, récemment signé, l’a été sans prise en compte de nos principales demandes. La Direction s’en félicite, pas nous ! Cet accord est vide de mesures efficientes et reste très en deçà des enjeux comme le souligne le Comité d’Entreprise. Dans le même ordre d’idée, la CFDT regrette que le plan d’action Risques Psycho-Sociaux (RPS) présenté aux salariés ait si peu de contenu, ayant sans doute peu d’impact sur le mal-être des agents. Enfin, l’absence d’organigrammes fonctionnels dans les DGD empêche un fonctionnement optimal de la maison.

Par ailleurs, notre organisation syndicale demande que la Direction Générale prenne très rapidement en main les trois chantiers prioritaires suivants :

Évaluation individuelle quadriennale

Le deuxième tour de l’EIQ ne peut être identique au premier, le nouveau dossier devra forcément prendre en compte :

  • Le fait que le bilan de l’évolution de la carrière de l’agent ne portera plus sur l’ensemble de sa carrière mais sur les 4 années passées
  • Que le salarié a eu un « conseil » et qu’il aura réagi (ou pas) par rapport à son contenu
  • Que le premier dossier comportait des insuffisances, des approximations, des lacunes dans les éléments à fournir à la commission (organigramme de l’UR/service et position de l’agent par rapport à l’organigramme etc)
  • Que les commissions et leurs présidents ont émis des suggestions pertinentes sur la façon dont les dossiers pourraient être améliorés dont il est important de tenir compte.

Or les récents courriels envoyés aux agents soumis à la deuxième vague ne comportent aucune information sur l’évolution de l’EIQ, sa position dans l’ensemble de l’évaluation au CIRAD ni sur les améliorations apportées au dossier à préparer par les agents. Ni les OS, ni le CE, ni la commission de suivi de l’EIQ n’ont eu de document faisant le bilan de la première vague et de ce que sera la nouvelle vague. Une nouvelle vague d’EIQ sur la base d’un document non revu s’apparente à la mise en place d’une EIQ comme une « formalité administrative » qui ne saurait motiver les agents à préparer des dossiers de qualité. Il n’est pas acceptable que l’on fasse perdre du temps aux agents, aux membres des commissions et que l’on consacre des sommes non négligeables à quelque chose qui sera ressenti et traité comme une formalité.

Par ailleurs, il est souhaitable que l’EIQ soit dans la continuité de l’évaluation des collectifs par l’AERES afin que les agents puissent réellement être conseillés dans une perspective durable. Nous demandons que soient explicités les rôles respectifs des différentes procédures d’évaluation (EIQ, AERES et EA) et que leur articulation soit systématiquement mise en œuvre.

Nous attendons donc un vrai bilan, quantitatif et qualitatif, et le nouveau dossier qui en découlera avec son mode d’emploi, avant toute nouvelle vague d’EIQ. La CFDT demande que les UR ayant reçu l’ancienne version soient averties du changement et que le nouveau dossier soit présenté aux OS avant d’être envoyé aux agents.

Un statut pour les représentants du personnel

Avant chaque échéance électorale, à la demande des organisations syndicales, la direction nous invite à négocier sur le statut de l’élu au Cirad.

Après chaque échéance électorale, la négociation sur le statut de l’élu est enterrée jusqu’à la prochaine fois. Il est indiqué dans le plan d’action RPS (risques psychosociaux) présenté il y a quelques jours par la DRH que les élus doivent être reconnus par leur hiérarchie, et que leur engagement soit pris en compte dans leur déroulement de carrière

Les agents élus participent pleinement au bon fonctionnement de l’entreprise et veillent à construire une entreprise équilibrée et équitable. Direction et OS ont réellement besoin que cette négociation aboutisse dans les plus brefs délais. La CFDT souhaite que la négociation soit au plus vite reprise.

Une exigence de transparence des avis de postes en mobilité interne

Depuis quelques temps, on assiste au Cirad à une annonce de nouvelles nominations à des postes de responsabilité sans qu’aucune information et mise en transparence préalable n’aient été effectuées. Certaines fonctions sont également annoncées sans qu’elles n’existent au Cirad (par exemple, la fonction de Superviseur…).

Les plus récentes : Directeur Persyst + Dir Persyst adjoint + Adjoint au Dir Persyst + DRLR adjoint. A venir : Valo Antilles et bien d’autres…

Cette façon de procéder nous démarque des standards d’organismes comparables, nationaux comme internationaux. Elle s’éloigne de la démarche qualité tant mise en avant au Cirad (jusqu’au calcul de la prime d’intéressement…). Elle pose des problèmes de déontologie voire d’éthique. Elle ne correspond à aucune méthode moderne et juste de gestion des Ressources Humaines. Elle crée des suspicions de favoritisme. Elle ne permet pas de détecter des talents et des compétences parfois méconnus. Elle réduit la légitimité des arbitrages que les responsables doivent réaliser, alors même que les ambitions affichées par le Cirad dans sa vision stratégique renforceront le besoin d’arbitrer entre des objectifs nombreux et potentiellement contradictoires

L’expérience passée montre que, lorsqu’il y a ouverture de poste en transparence, de nouveaux venus, a priori non identifiés, se sont déjà révélés.

Ce n’est pas une mise en cause des personnes récemment nommées mais un désaccord de principe sur ces règles de gestion des RH et de nomination des responsables éloignées de celles qu’on est en droit d’attendre d’un établissement public français.

Il en est de même pour les avancements d’échelon accéléré. La CFDT considère qu’il s’agit bien d’un acte de management et ne souhaite pas sa remise en question. En revanche la CFDT exige qu’un bilan public, identique aux campagnes d’avancements au choix soit produit chaque année.

 

RGPP – Communiqué du comité d’entreprise au Conseil d’administration du Cirad

COMMUNIQUE DU COMITE D’ENTREPRISE
Au Conseil d’Administration du Cirad
Paris – 19 octobre 2011

 

Mesdames, Messieurs les administrateurs,
Monsieur Le Président Directeur Général,

En ma qualité de secrétaire du comité d’entreprise, je fais lecture d’un communiqué dont le but est de vous interpeller sur les menaces qui pèsent sur notre Etablissement.

La mission d’audit portant sur la révision générale des politiques publiques (RGPP) sur les services support est passée au Cirad début 2011. Sa principale recommandation est la réduction de 10 % des postes des services support au Cirad! Elle concerne :

  • la direction des ressources humaines (DRH) ;
  • la direction de la comptabilité et des affaires financières (DCAF) ;
  • la direction technique des aménagements et de la maintenance (DITAM) ;
  • la direction aux systèmes d’information (DSI).

Tous les services sont touchés, certains perdant jusqu’à 15 % des postes !

Les recommandations de cette mission répondent à la commande exigée par le gouvernement et non pas à une étude approfondie et sérieuse des informations données par la direction générale, comme en témoignent les approximations et les erreurs grossières contenues dans ce rapport où le CIRAD a été, pour l’exercice, découpé en sous-ensembles ignorant complètement le collectif : SUPPORT / APPUI / RECHERCHE.

Le travailler plus, avec moins de budget et moins de postes, est en route !

Pour nous retirer 10% des postes dans les services, nous devrons accepter :

  • Toujours PLUS de mutualisation avec les autres instituts de recherche avec MOINS de postes pour les activités d’appui chargées de son exécution.
  • Toujours PLUS de polyvalence et MOINS de formation des agents pour l’assurer.
  • Toujours PLUS d’externalisation des tâches à payer avec NOS ressources propres.
  • De MOINS en MOINS de temps consacré par les chercheurs à leur vrai métier, la recherche, pour pallier le déficit en agents des services support.

Enfin, la mission d’audit recommande l’étude de la délocalisation du siège parisien à Montpellier, au mépris de toute considération pour les personnels concernés et pour le travail qu’ils fournissent. De même, elle ignore l’intérêt de cette proximité géographique pour les relations avec les autres institutions parisiennes, dont l’Inra ou les tutelles.

Aussi, le comité d’entreprise et les organisations syndicales appellent tous les salariés du Cirad, à tous les niveaux hiérarchiques, à ne plus fournir de données à la RGPP.

Le comité d’entreprise et les organisations syndicales dénoncent unanimement le mépris dont fait preuve le gouvernement envers les organismes de recherche et leurs agents.

Marie-Catherine SABOY
Secrétaire du 11e Comité d’Entreprise

Communiqué de presse des syndicats (CFDT, CGT, UNARED et CFTC) du Cirad

Le travailler plus, avec moins de budget et moins de postes, est en route !

Depuis maintenant 30 ans,  l’imposition de la loi du marché à tous les  secteurs de la  société entraîne
une mise à sac des services publics : privatisation, diminution des ressources, précarisation des emplois.
La recherche et l’enseignement supérieur ne sont pas épargnés : ils sont engagés dans le processus de
Bologne, qui doit aboutir sur cette ineptie qu’est « l’économie de la connaissance ».
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les audits des fonctions supports des organismes de recherche
(Cirad,  INRA,  CNRS,  INRIA,  INSERM)  dans  le  cadre  de  la  Révision  générale  des  politiques  publiques
(RGPP).
Cet audit s’est déroulé au Cirad dans la première moitié de 2011, le rapport est tombé cet été :  sa
recommandation est la suppression de 10 % des postes des services support du Cirad (ressources
humaines,  comptabilité  et  affaires  financières,  services  techniques,  systèmes  d’information).  Les
syndicats  du  Cirad  (CFDT,  CGT,  UNARED,  CFTC)  dénoncent  la  méthode  employée,  qui  consiste  à
sommer et moyenner des pommes et des poires pour en déduire le nombre de postes à supprimer. Cette
méthode, la même que dans les autres organismes, ne sert qu’à justifier des suppressions d’emplois déjà
décidées.
Les  syndicats  dénoncent  unanimement  le  mépris  dont  fait  preuve  le  gouvernement  envers  les
organismes de recherche et leurs agents et rappellent leur revendication de maintenir un service public
de la recherche mené par des collectifs cohérents.
Cerise sur le gâteau, le rapport préconise le transfert du siège parisien du Cirad à Montpellier, ce qui
permettra  la  vente  du  siège  parisien  à  un  prix  bradé  à  son  plus  proche  voisin, c’est-à-dire  le  groupe
Bolloré… On reste entre amis !!!
Les  syndicats  distribuerons  des  tracts  aux  portes  du  Cirad  mardi  matin  (avant  9h),  jour  de  la
venue de plusieurs ministres dans le cadre du G20, pour appeler l’ensemble des salariés à une
assemblée  générale,  le jeudi 15 septembre à 13h à l’Amphithéâtre Jacques Alliot au Cirad
Lavalette, à laquelle vous êtes invités.

Contact: cfdt@cirad.fr

Tract RGPP support au Cirad

Migrants tunisiens

La situation appelle une prise en charge solidaire

Le triste épisode de l’interdiction de circulation des trains entre Vintimille et Menton le 17 avril traduit l’absence de politique européenne en matière d’immigration et l’instrumentalisation politique du phénomène, autant par le gouvernement français qu’italien.

Les difficultés rencontrées par la Tunisie dans sa recherche d’un avenir démocratique demandent une prise en compte particulière de cette situation exceptionnelle, une solidarité avec sa population qui contribue à la stabilité régionale.

L’incapacité du Conseil des ministres européens de l’intérieur du 12 avril à s’entendre sur un minimum de solidarité avec les pays en frontière de l’Union pour les aider à prendre en charge les flux d’immigrés, répond à la stigmatisation systématique de l’Union européenne par les ministres italiens de la Ligue du Nord. Mais l’attitude du gouvernement français d’entraver ainsi la libre circulation à l’intérieur de l’espace Schengen, sous le prétexte de menaces à l’ordre public est inacceptable.

La crispation politique sur les migrations aboutit ainsi à la remise en cause, certes ponctuelle, d’un droit fondamental. Mais ceci dénote une dérive grave qu’il convient de stopper. L’Union européenne et les gouvernements de ses Etats membres sont mis devant leurs responsabilités : ils doivent intervenir pour favoriser une prise en charge solidaire des migrants, respectueuse de la dignité humaine.

Télécharger le communiqué de presse

Communiqué CFDT/CGT – destruction de vignes OGM à l’Inra de Colmar

Monsieur le Président Directeur Général du Cirad,

En réaction à la destruction de vignes OGM à l’Inra de Colmar, vous avez manifesté par un courrier adressé à la directrice de l’Inra, déposé sur le site web du Cirad et repris dans le n°55 de Graines d’Info (septembre), la solidarité qui lie les PDG des institutions de recherche agronomique françaises. C’est votre droit, sans doute même une nécessité statutaire. Cela ne vous autorise pas pour autant à laisser croire que l’ensemble des agents du Cirad et nos “partenaires” s’associent au contenu, au ton et à la forme que vous employez.

Le dialogue science / société amorcé en Alsace autour de la question des vignes OGM a montré que l’établissement de la confiance est un exercice de longue haleine, jamais définitivement acquis. Nous attendions de la part du PDG d’une institution de recherche publique un peu plus de hauteur de vue. Nous attendions aussi qu’il ne rentre pas dans le piège de l’affrontement verbal. Pensez-vous réellement que l’addition de qualificatifs méprisants -“délinquants de minorité anti-citoyennes”-, et anachroniques -“actes barbares”, “connaissance iniquement amputée”- ou la rhétorique martiale et nationaliste “attaquer la recherche française et par là même notre autonomie et indépendance nationale”, utilisés dans votre courrier, puisse contribuer à restaurer les conditions d’un dialogue sur un tel sujet ?

Des essais, légalement implantés, ont été détruits. Il fallait condamner cet acte, mais dans le même temps organiser la réflexion collective pour comprendre les raisons de l’impuissance des organismes de recherche à crédibiliser leur parole donnée. Nous ne trouvons dans votre intervention, dont nous nous désolidarisons, que stigmatisation et surenchère verbale.

Vous attendez probablement de nous, partenaires syndicaux, que nous nous comportions de façon responsable et constructive. Nous attendons de vous, PDG du Cirad, qu’au sein de notre établissement comme dans sa communication, vous gardiez raison. Ensemble, nous devons créer les conditions du dialogue sur un sujet de société qui mérite sérénité et sérieux, via le comité d’éthique Inra-Cirad entre autres.

Pour les sections syndicales CFDT et CGT du Cirad :
Denis Montange et Ange-Marie Risterucci